Quoique idéale, la réalité étrangle..
Le jour de son deuxième départ, le diable surprend l’ange en demandant une union éternelle. « Notre idéal ne sera ni irrévocablement révolu, ni dérisoire discours de nostalgie » implora le diable ! Durant une période, l’ange prend un moment de silence puis expliqua :
-« Nous allons affronter la terreur du rejet Poursuivis des préjugés nous errons Je ne suis que la vieille histoire de la bonté Et tu es l’aube de la cruauté de nos jours
Au lieu de nous aider à se relever, Ils nous pousseront à tomber Qui leur dira notre la cause de notre union ? Qui leur cria notre fusion ? Qui leur raconta notre layon ?
- Admirons ce qui nous reste, des images, des mots…
- Oublions qu’on s’est aimés, bien aimés,trop aimés, incorrectement aimés
- Acceptons que nous sommes étouffés, étranglés, contrariés, engouffrés
Va ! Sauve-toi ! Fuis-toi ! De mon monde si blanc, si transparent J’irai aussi vers ton ancien monde si noir, si méchant Semer ce qui me reste d’amour et de bonté car Pour avancer il faut toujours partir, quitter… »
Les deux marchaient sur un fil si léger, noué si haut entre deux extrémités : réalité et issue…ombre et lumière…union et désunion...En attendant que la porte des cieux s’ouvre.