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RéflexionSonores

Un silence assourdissant

17 Juillet 2018 , Rédigé par Nada Zidi

Ou étions-nous ? La vie est trop courte pour hier…

Si le trajet devient cahoteux pendant que vous regardez en arrière, allez en avant pour trouver une nouvelle piste de vie. C'est bon de se souvenir, cela fait partie de l'histoire. Cependant, c'est là et en ce moment où ça se passe le mystère du plaisir de vivre.

Ces mots de didascalies sont dictés par le metteur en scène.

Le narrateur disparaît mais il a fait tomber sa baguette magique créatrice des décisions.  Elle l’a prise, la cache derrière son dos. Lui, le personnage absent, lance des regards discrets qui trahissent les moindres gestes qu’elle faisait.

-‘’Nous avons besoin de cette baguette pour décider notre sort, n’est-ce pas ? ’’Murmure-t-il sans la fixer de ses yeux.

Elle ne répondit pas. Ne voulait plus décider son sort. Elle tenait fort la baguette entre ses mains, ne voulait point la relâcher, ni la lui donner et non plus l’utiliser. Elle ne voulait pas quitter la gare, ne voulait pas que le jour installe sa lumière voire sa clarté. Toutefois, elle ne se rendit pas compte que la baguette commençait à fonctionner entre ses mains.

Elle se tourna vers lui, le contemplait. Il parlait mais elle n’entendait pas ses mots.

-‘’Pourquoi, es-tu silencieux ? Me fais-tu entendre les hallucinations que ton esprit ? Crois-tu vraiment à ce que tu penses ? Réalises-tu que tu penses ce que tu ne ressens pas ? ‘’ Elle l’harcèle de questions mais c’est dans sa tête ou tout se trame, elle ne prononçait aucun mot.

La baguette magique des décisions fait, soudainement, éclater une lumière intense, puis un bruit assourdissant retentît. C’est l’arrivée du train. Les portes s’ouvrent, personne à l’intérieur. Elle fait un saut dans le train sans trop réfléchir, elle décide de s’enfuir. De la fenêtre, elle lui adresse des paroles incompréhensives :

- ‘’Tu es passif, immobile, figé. Sauves-toi de cette gare, nous ne sommes pas seuls ici, il y a des apparitions fantomatiques qui rôdent autour de nous. Je refuse la mission de te sauver et je ne veux pas qu’elles me dévorent.  Toutefois, je m’éloignerai pas d’ici, ce train n’emmène pas loin, il a déjà fait les longs kilomètres de la vie passée.  ‘’

Le narrateur, cherchant sa baguette intervient :’’ dans ce texte, le personnage masculin n’aura pas de rôle. Néanmoins, c’est un extrait de votre réalité, si ce n’est pas de vous deux, c’est celle de l’un de vous.  Toi, fille du train, ne t’inquiète pas pour lui, je lui ferai sentir le vent du changement souffler dans son visage. ‘’

Le train se met en marche… Le bruit de son moteur gelé battait dans la nuit. La brume tourbillonna doucement sur la voie ferrée maintenant vide.  La piste de la gare dissimulée sous une couche mystérieuse de brouillard comme un secret profond enfoui. La brume s'est levée dans le ciel éteignant les étoiles. Après le brouillard, seule la lueur dorée de la lune surmonta faiblement le désordre. Rien ne pouvait être vu, rien ne pouvait être entendu. La brume du train avait fait son travail cachant cet endroit de la vue. Il y avait quelque chose qui bougeait dans le noir, il y avait quelqu'un qui réfléchissait dans l'obscurité....

 

 

Un silence assourdissant
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